mardi 9 décembre 2008

Baiser pour exister!

Je ne vais pas bien ! Depuis hier, ça roule à une vitesse folle dans ma tête. Mes fondations s’écroulent, je perd toutes mes certitudes, mais a bien y penser est-ce que j’ai déjà été vraiment certaine de quelque chose, je ne sais plus… peut-être suis-je seulement en train de m’en rendre compte ?

Je me question sur mon existence, sur se qui occupe ma vie, de la façon dont je la gère. Pour la plus part des gens, leur travail importe beaucoup, ils se définissent à travers leur occupation. Moi, je m’en contre fou ! Mon boulot sert à payer les comptes, à m’acheter de nouvelles fringues lorsque le cœur me le dit, à payer mes sorties et tout l’alcool que je peux ingérer. On me félicite régulièrement pour mon accomplissement professionnel, on me dit irremplaçable, que j’y suis pour beaucoup dans notre chiffre d’affaire. À bien y penser, je me dis que je devrais être flattée, me sentir valorisée, que cela devrait me donner envie de me dépasser. Mais non ! Au travail, je me comporte comme un automate, je m’en balance qu’on trouve que je travaille bien ou pas, en autant que la paye rentre !

Je suis perçue par plus d’un comme une carriériste, celle qui n’a pas de vie et qui se dévoue corps et âme pour l’entreprise. Mais si ils savaient… je perdrais sans doute mon emploi, qui veut d’une putain pour représenter sa boîte. Encore pire ! une pute qui ne demande même pas d’être payée !

La seule chose dans la vie pour laquelle je me dévoue corps et âme, c’est mon plaisir et celui des hommes, mais surtout le mien ! Je me sens vivre lorsque dans un regard je vois apparaître le désir, je me sens vivre lorsque je vois l’absence dans les yeux de celui qui me pénètre, je me sens vivre quand mon corps se voit prit de violents spasmes de plaisir, lorsque la jouissance emplit ce vide, si grand… à l’intérieur de moi !

Je sais très bien que je mène cette vie pour ne pas avoir mal, pour ne plus en laisser un me blesser encore une fois. J’ai fermé mon cœur il y a bien longtemps ! Et là, j’ai l’impression que malgré moi… je perd le contrôle !

lundi 8 décembre 2008

Discuter avec soi

Depuis que je suis rentrée dans la boîte pour laquelle je travail, régulièrement des collègues m’invitent à l’heure du lunch en tête à tête. Je suis devenue en quelque sorte la conseillère de tous et chacun en matière de vie privée. Je me suis souvent demandée qu’est-ce qui les poussait tous à venir me voir ainsi, surtout que je sais que la majorité d’entre eux bavasse dans mon dos. J’ai fini par croire qu’ils avaient confiance en ma discrétion, comme je ne parle jamais que de boulot ou de température avec eux.

Aujourd’hui, je suis allée manger avec l’une d’elle, elle est à peine plus jeune que moi et travaille avec nous que depuis quelques mois. Elle fait partie de gens que je qualifie de discret, avant ce midi je ne connaissais à peu près rien d’elle.

Elle avait envie de jaser de sa situation mais ne savait pas avec qui le faire, elle a pensé à moi… Elle m’a raconté que depuis 8 mois, elle voit un homme. Ensemble ils vont souper, ils sortent danser, ils vont au cinéma, ils baisent, ils leur arrivent à l’occasion de partager le même lit pour la nuit. Elle se questionne sur leur relation, elle n’a jamais pensé sérieusement à s’investir avec lui, ils n’en ont jamais parlés non plus. Elle dit être bien avec lui, qu’elle sent qu’il a des sentiments pour elle et elle avoue en avoir elle aussi, mais elle ne serait pas prête à qualifier tout ça d’amour.

Après l’avoir laissé m’exposée sa situation, je lui ai demandé si elle s’attendait à se que je sois vraiment franche avec elle. Elle m’a répondu que c’était justement se qu’elle voulait de moi. Je lui ai dis que j’avais l’impression qu’elle était très amoureuse de cet homme et que selon moi, la seule raison qui fessait qu’elle n’est pas encore abordée tout ça avec lui, c’est qu’elle avait peur d’être blessé si elle s’abandonnait dans cet amour. Je lui ai dis ne pas croire aux relations prévilégières de ce genre, que je ne crois pas qu’une femme puisse coucher ainsi avec le même homme durant si longtemps sans en être amoureuse, que cela ne fait pas partie de notre nature Elle s’est mise à pleurer, je me suis alors sentie très mal à l’aise. Entre deux sanglots, elle m’a remercié, elle m’a dit qu’elle avait besoin de ça, que quelqu’un ose lui mettre la vérité au visage. Elle m’a parlé d’elle, du mal qu’elle avait eu, qu’elle préférait ne plus s’impliquer afin de se protéger. Elle m’a raconté longuement, j’étais là sans rien dire, je crois qu’elle avait juste besoin qu’on l’écoute.

En sortant du restaurant, j’ai eu un vertige, j’ai fait le choix de ne pas retourner au bureau. J’ai d’abord mit ça sur le compte du manque de sommeil dû à ma fin de semaine très mouvementé et au stress que je vis au travail ces derniers temps. En arrivant chez moi, j’ai pris un bain, puis me suis allongée.

J’ai repensé à cette discussion que j’avais eu avec elle, j’ai compris d’où m’étais venue ce malaise. Elle, elle aurait très bien pu être moi ! J’aurais pu dire se qu’elle me disait en d’autres mots… mais en bout de ligne j’aurais voulu dire exactement la même chose.

Et moi, j’avais été là devant elle, complètement déconnecté de moi-même, j’étais arrivée à faire abstraction de celle que je suis et de se que je vis depuis presque 10 ans. Je lui ai dis qu’une femme ne pouvait pas coucher avec le même homme aussi longtemps sans… mais qu’est-ce que c’est 8 mois, c’est rien du tout ! Est-ce que j’ai réellement échangé avec elle ou bien étais-je entrain de me parler à moi ? Est-ce vraiment ma perception des choses ou bien ai-je tout simplement répété se que tout le monde raconte. Je ne sais plus, je ne me comprends plus...