vendredi 14 novembre 2008

Notre amour!

Dimanche dernier, comme convenu j’ai bruncher avec Fred. Ça été un moment très difficile pour moi, je m’y suis rendue à reculons, pas parce que je ne voulais pas le voir mais bien puisque je savais que nous avions à mettre des choses au clair. Je souhaitais le retrouver comme avant, comme si cette discussion n’avait jamais existé, comme si il n’était jamais venu vivre chez moi.

Fred était déjà là à m’attendre, lui qui est toujours en retard. Il avait la mine défaite, les yeux bouffis. Jamais je ne l’avais vu pleurer, jamais j’ai même pu croire qu’il l’avait déjà fait. Je me suis assise sans rien dire. Nous sommes restés là un bon moment sans ouvrir la bouche, j’ai fini par brisé se silence qui se fessait de plus en plus lourd. Je lui ai avoué trouver cette situation bien compliquée et qu’une chose était certaine pour moi, je ne veux pas le perdre que sans lui j’aurais l’impression d’être complètement perdue. Il m’a dit que pour lui c’était exactement la même chose…

On a commandé, on a mangé, sans même s’adresser la parole. J’ai craqué, lui aussi, nous étions là tous les deux à pleurer sans se regarder. Nous étions là tout le deux, un en face de l’autre, mais il y avait un mur invisible qui nous séparait. À cet instant, j’ai eu l’impression que tout était terminé ! J’avais le cœur en morceaux. Nous avons payés nos factures et sommes sortis. Fred m’a invité à aller chez lui pour qu’on puisse parler, puisque nous ne l’avions pas fait.

Arrivé chez lui, il s’est excusé, me disant qu’il n’aurait jamais pensé que les choses pourraient devenir aussi compliquées entre nous, qu’il ne l’avait pas prévu. Parce que Fred à pour habitude de tout prévoir, de tout calculer, de tout contrôler. Qu’il savait qu’il avait gaffé et que c’était sans doute la dernière fois qu’il me voyait, que trop souvent il avait fait le con avec moi et qu’il était bien conscient que ma patience avait des limites. Je lui ai dis qu’il ne comprenait rien… que je l’aimais plus que je pouvais m’aimer moi-même, que les moments les plus dure que j’avais traversé dans ma vie avait été ceux où il en était sorti et que je ne voulais plus jamais que cela arrive.

Il a relevé la tête, le visage en larme, les yeux remplis d’espoir.
״ Ça veux-tu dire que t’es d’accord ? ״ m’a-t-il demandé.
״ Fred… je sais pu, je comprend pu rien ! C’est toi qui m’as toujours dit que l’engagement c’était de la marde, que c’était pas pour du monde comme nous, qu’on était d’une autre espèce. Ça fait presque 10 ans que tu te fous de ma gueule parce que je suis émotive, parce que j’ai des rêves. Tu m’as tellement lavé le cerveau que j’ai fini par être d’accord avec toutes tes conneries ! Je sais que tu m’as jamais tordu un bras, mais j’ai fini par être d’accord avec toi ! J’ai jamais su pourquoi toi, tu voulais rien savoir de l’amour, on dirait que c’est un secret d’état ! Toi, tu sais tout de moi pis moi je sais rien, ça me dérange pas dans le fond, j’ai accepté tes cachettes, tes mystères ! Mais, moi j’ai changé… l’amour avec un grand A, je le voulais, je le cherchais désespérément, tu m’as fait voir que je pouvais vivre sans, et que je pourrais être heureuse. Et je suis heureuse ! y’a personne qui me fais mal maintenant, y’a même personne qui me connaît, sauf toi ! Pis là, toi tu veux qu’on soit ensemble! Je sais, pas comme tout le monde, à notre façon mais ensemble quand même. Est-ce que tu peux comprendre que là, moi je suis fuckée ben raide ! Moi aussi je voudrais… je pense, je l’sais pu ! Mais le problème c’est que dans vie à chaque fois que je tiens à quelqu’un, y me crosse pis criss son camp ! Comprends-tu ? ״ que je lui ai crié dans un seul souffle, je parlais tellement vite, qu’il n’a pas pu placer un mot et je sais même pas si il a tout comprit tellement j’étais énervée. Je me suis effondrée sur le tapis et je crois bien avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, j’avais du mal à respirer tellement je pleurais. À y repenser, je devais avoir l’air d’une vraie hystérique !

Fred m’a rejoint par terre, il m’a prit dans ses bras et m’a bercé tout doucement, je me suis calmée, il me fessait du bien. ״ Ma petite princesse à ben raison, tu peux ben rien comprendre pis je pense ben que le plus fucké des deux, ben… c’est moi !״ m’a-t-il chuchoté à l’oreille. On a rie ensemble.

Il m’a dit qu’il ne comprenait pas bien se qui c’était passé durant son séjour chez moi mais qu’il avait réalisé une chose, qu’il m’aime bien plus qu’il l’a toujours cru. Et que lorsque j’avais été en couple depuis qu’on se connaît, avec Emy et Antoine ou bien même les histoires avec Steve (le DJ au club) ou Amélie (ma secrétaire), chaque une de ses réactions s’expliquent aujourd’hui, il a peur de me perde, que jusque là, il n’avait jamais comprit se qui le fâchait autant, parce que après tout c’était ma vie et que là c’était plus que clair pour lui. Que si je m’engageait avec quelqu’un il perdrait sa place au près de moi, mais que toutes mes baises c’est pas pareil que c’est pas des menaces pour lui, puisqu’il sait que je reviendrai toujours à lui. Il m’a juré ne jamais m’avoir menti, que lui-même ne le savait même pas, que ça lui a sauté au visage…

On s’est entendu qu’on ne ferait pas de projets communs, que notre relation ne changerait pas, du moins pas pour l’instant, qu’une chose était certaine qu’on tenait l’un à l’autre et que nous ne voulions pas nous perdre. Quelle belle conclusion n’est-ce pas ? J’ai le cœur léger et le sourire aux lèvres !

3 commentaires:

Josée a dit…

très contente que tu puisses faire la paix avec lui. C'est probablement ton âme soeur.

La mante religieuse a dit…

Josée: Je suis aussi très contente, mais je ne suis pas prête à parler d'âme soeur. Je veux vivre un jour à la fois sans pression, sans me poser de questions!

CoCo a dit…

ayoye, en te lisant, ça ma rappeler tout pleins de souvenirs de ma derniere relation qui c'est fini par peur d'amour, par peur de vulnérabilité. Comme tu dis une jour à la fois.