lundi 11 août 2008

La mante religieuse

J’ai toujours été plutôt têtue, je n’aime pas trop qu’on me dise quoi faire ou comment faire, je veux pouvoir décider par moi-même comme une grande fille. Il m’arrive souvent de me planter, mais on ne dit pas que c’est de nos erreurs qu’on apprend ? Chaque fois je me relève, souvent j’ai honte de moi, je ne suis pas fière du tout de ce que j’ai fais, j’en pleur mais après la vie reprend son cour.

Après notre brisure, j’ai recommencé comme avant, les soirs où Fred travaillait j’allais le rejoindre, on avait reprit notre vie presque comme si rien n’était jamais arrivé. Nous avions retrouvés notre complicité, nos fous rires, nos petits jeux… J’étais bien, je me sentais de nouveau très légère. En vivant de cette façon, je n’avais à peu près jamais à me poser de questions.

Depuis le début, Fred m’avait toujours dit qu’il n’y avait qu’une seule règle à respecter si je ne voulais pas d’ennuie, si je ne souhaitais pas que ma vie devienne compliquée. Jamais, au grand jamais je devais coucher avec quelqu’un qui fait parti de mon entourage, même si ce n’était pas de façon immédiate. Cette règle nous excluait bien entendu !

Il y avait un nouveau DJ qui travaillait au club, il s’appelait Steve et il était plutôt mignon, le type d’homme pour qui je craque physiquement. Jamais j’avais discuté avec lui, on se saluait poliment tous les soirs, mais sans plus. Rapidement, j’avais remarqué que très souvent il me reluquait et très probablement c’était-il fait le même constat.

Lors de notre rituel brunch du dimanche, j’ai posé des questions à Fred à son sujet. Il a laissé tombé sa fourchette et m’a regardé droit dans les yeux : ״ Bon ! Tu vas pas me dire que la petite princesse qui attend son gentil prince est de retour !״ m’a-t-il dit. ״ Je crois qu’on va régler une chose une fois pour toute, je suis vraiment écoeurée qu’a chaque fois que je te dise quelque chose qui ne te plait pas tu me parles comme si j’étais une écervelée, je suis censée être ton amie et on parle pas comme ça à nos amies ! Et deuxièmement, je ne veux pas sortir avec lui, je veux juste coucher avec !״ lui ai-je crié. Tout le monde autour de nous s’est retourné. ״ Ok ! mais ça vaut quand même pas la peine que tu montes sur tes grands chevaux ! Et tu ne serais pas en train d’oublier la seule règle qui régit notre existence ?״ m’a-t-il demandé. ״ Fred, ça c’est ta règle, pas la mienne ! Et après tout qu’est-ce qui te dit que Steve ne vit pas comme nous, tu n’es certainement pas le seul à éviter toute engagement ! Et faut pas oublier qu’il vit dans le même univers que toi, celui des clubs, où tout est superficiel !״ lui ai-je répondu. Nous en avons longuement discutés et nous ne sommes pas arrivés à une conclusion commune, pour Fred c’était une connerie et pour moi une bien bonne idée.

Souvent, j’avais pensé à Steve, à ce que j’avais envie qu’il me fasse, à ce que je pourrais lui faire, dans ma tête défilait des images très obscènes. Je ne me rappelais pas du jour où j’avais entendu aussi longtemps pour baiser un homme que je désirais, cela remontait à déjà bien des années. Lorsque je choisissais un homme, tout au plus quelques heures plus tard, je le sentais en moi.

J’ai attendu toute la semaine que mercredi arrive, ce soir là il me baiserait j’en avais décidé ainsi ! Je m’y suis rendue vers deux heures, cela ne me servait à rien d’arriver trop tôt, il ne pouvait pas quitter avant 3 heures trente. Je suis allée prendre un verre un bar de Fred. ״ Ah ! t’es là ! Je ne croyais pas te voir ce soir, je pensais que t’étais tombée dans ta semaine! m’a-t-il dit en riant. Je lui ai expliqué pourquoi je n’étais pas arrivée plus tôt. ״ J’aurais dû y pensé ! Tu fais toujours à ta tête, malgré les bons conseilles de ton Fredou !״ m’a-t-il dit en me donnant un bec sur l’épaule.

Lorsque le club s’est vidé, je suis allée retrouver Steve qui rangeait ses disques. Je lui ai demandé si il avait quelqu’un dans sa vie, il m’a dit qu’il était seul depuis déjà un bon moment. Je lui ai proposé de l’accompagner chez lui, je ne saurais pas trop expliqué pourquoi, mais j’étais un peu gênée de lui faire des avances claires comme j’avais l’habitude de le faire. Il m’a demandé de lui donner dix minutes et qu’il serait toute à moi !

Il vivait à une vingtaine de minutes en voiture de là. Durant le trajet, j’observais son entrejambe, son jeans moulait sa queue, cela m’excitait de me l’imaginer. J’étais déjà tellement mouillée, j’espérais qu’elle soit grosse pour pouvoir bien la sentir ! Lorsqu’on est rentré chez lui, je lui ai à peine donné le temps de verrouiller la porte que déjà je l’avais plaqué au mur pour l’embrasser, pour le toucher. Je sentais son désir, il me désirait tout autant que je pouvais le désiré, si ce n’étais pas plus. Y a-t-il quelque chose de plus aphrodisiaque que de sentir l’effet qu’on procure à un homme ? Je lui ai arraché sa chemise, j’ai léché ses mamelons, pour ensuite que mettre à genoux devant lui et lui déboutonner son jeans. Il m’a prit par les bras et m’a relevé. Il m’a demandé d’attendre un peu, que rien ne pressait, qu’il aimerait pouvoir aller prendre une douche et manger quelque chose, qu’ensuite on se mettrait au lit, qu'on serait bien plus confortable.

J’ai eu envie de foutre le camp, jamais auparavant personne ne m’avait repoussé de la sorte, c’était insultant, dure pour l’ego, mais je ne pouvais pas partir comme ça, j’avais trop envie de baiser ! Je me suis assise au salon, il m’a proposé un bol de pâte que j’ai refusé, je n’avais pas faim, j’avais juste hâte qu’il termine toutes ses conneries ! Quarante-cinq minutes plus tard, il est venu me prendre par la main pour m’attirer dans sa chambre.

On s’est étendu, il a fermé la lumière, je lui ai demandé de la rallumer, ce qu’il a refusé. Les choses ne pouvaient définitivement pas se passer comme je le souhaitais. J’ai besoin de voir, de voir le désir, de voir l’extase, je veux qu’on me regarde, qu’on voit qu’on ait responsable de mes petites cries, de ma jouissance ! Pour moi, baiser dans le noir pourrait se comparer à un film sans images. Il embrassait bien, il me touchait tendrement, mais à chaque fois que cette fougue s’éveillait en moi, que la bête tentait de reprendre le contrôle, il me demandait de prendre mon temps et il me disait que nous avions toute la nuit. Bordel ! j’en pouvais plus, je voulais qu’elle me prenne férocement! J’ai dû le supplier pour qu’il me laisse lui faire une fellation. Au départ, il refusait, me repoussait, il souhaitait qu’on ait du plaisir ensemble disait-il. Je lui ai dis qu’il n’avait qu’a me caresser en même temps. Il me masturbait maladroitement, comme si il avait peur de me faire mal ou je ne sais quoi. Je n’ai même pas eu le plaisir d’avoir sa semence dans ma bouche, selon lui c’était un manque de respect pour la femme, il a jouit dans un mouchoir. Est-ce que je peux avoir le loisir de choisir se qui est un manque de respect à mon égard ?

Après un temps d’arrêt et bien trop de douceur, il m’a demandé si j’avais envie qu’il me fasse l’amour ! Oui, oui ! il a dit faire l’amour. Dans quel merdier je m’étais foutue ? Question de remettre les pendules à l’heure, je lui ai dis que depuis quelques semaines je rêvais qu’il me baise et que j’étais plus que prête ! Il s’est couché sur moi, il m’a pénétré, elle avait une belle grosseur, pas trop juste assez, c’était parfait ! Mais sa cadence était lente, trop lente, jamais j’arriverais à jouir, je me fessais bercer, un peu plus et je pourrais m’endormir ! Je lui ai proposé qu’on change de position, il ne voulait pas, il m’a dit qu’on était bien comme ça. Il a finit par jouir, moi pas ! J’avais déjà couché avec une centaine d’hommes à l’époque et jamais j’avais été aussi insatisfaite. Je pourrais même dire que j’en étais frustrée ! Pas que j’avais toujours couché avec des bons baiseurs mais j’avais toujours pu remédier à la situation. Malgré tout j’arrivais toujours à prendre mon pied !

Peu après, je me suis levée et me suis rhabillée, je lui ai expliqué que je préférais aller dormir chez moi. Il m’a dit que le lendemain il était en congé que se n’était pas lui qui mixait au club et qu’il aimerait bien qu’on passe la soirée ensemble. Je lui ai dis que je me devais de décliner son invitation et lui ai parlé de celle que j’étais, que je croyais qu’il le savait, que comme il m’observait depuis plusieurs semaines, je croyais qu’il avait comprit. Encore aujourd’hui, je n’arrive pas très bien à décrire l’expression qu’il avait sur son visage, était-il déçu ou bien fâché ou peut-être bien les deux. Il m’a dit que non, il n’avait pas comprit, qu’il était peut-être un peu con mais que se n’était vraiment pas l’image qu’il s’était fait de moi. Je suis partie.

J’ai pris une taxi et j’ai décidé d’aller dormir chez Fred, je l’ai réveillé, il dormait depuis longtemps. Je lui ai raconté se qui avait été ma baise la plus pitoyable jusqu’à ce jour. Il m’a dit de me consoler, que lui en vivait régulièrement des comme ça ! Je suis allée prendre un bain, après un moment il est entré dans la salle de bain et m’a demandé si il pouvait venir me rejoindre. Il s’est assit entre mes jambes et s’est couché sur ma poitrine. ״ La petite princesse à envie que je sois romantique ce soir ?״ a-t-il dit en me caressant mollement les seins. ״ Va chier ! Pis arranges-toi pour me faire jouir !״ lui ai-je dis. Fred s’est agenouillé face à moi, m’a relevé les fesses pour les déposés sur ses jambes. Il s’est penché vers mon sexe, je lui ai agrippé les cheveux et lui ai enfoncé le visage dans ma chatte. D’une langue bien entraînée, il me léchait, d’une main il me stimulait l’intérieur et de l’autre il me pinçait un mamelon, le tout était parfaitement orchestré! Toute cette excitation qui avait été brimée remontait, si je me laissais aller, j’allais jouir ! Je ne voulais pas, pas maintenant, j’en voulais encore, je voulais en profiter, mais je n’y arrivais pas, j’ai jouis malgré moi !

Il m’a dit de reprendre mon souffle, de me mettre à quatre pattes, qu’il revenait à l’instant juste le temps d’aller chercher un condom. Je n’ai eu que le temps de me retournée et il était déjà là, il m’a pénétré avec force ! J’ai descendu une main dans l’eau pour me toucher, il m’a dit que ce soir j’avais congé et qu’il s’occupait de moi, il a alors remplacé ma main. J’étais au ange, c’était bon, Fred savait me donné se que j’avais besoin. Au moment même où j’allais jouir, il s’est retiré. ״ C’est pas pour maintenant ma jolie !״ m’a-t-il dit en me respirait dans l’oreille. Il m’a poussé la tête afin que je ne me relève pas. Il m’a embrassé tout le long de la colonne en descendant, pour ensuite me mordre les fesses, il m’a écarté les fesses et s’est mit à me lécher l’anus. J’étais tendue, je n’arrivais pas à me laisser aller, je ne savais pas trop si j’aimais ça, même dans mes rêves les plus fous jamais je m’étais imaginée que quelqu’un irait jusque là ! Il m’a demandé de lui faire confiance et qu’il était certain que j’allais aimé. Je l’ai laissé faire… Après quelques minutes, je me suis mis à apprécier, a vraiment aimé ça ! C’était cochon, c’était sale, c’était excitant ! Question d’ajouté à cette nouvelle sensation, je me suis caressée. C’était sublime, je n’arrivais pas à croire qu’il m’avait privé de ça pendant aussi longtemps ! ״ Je crois maintenant que le fruit est mûre ! Ben, si toi tu l’es pas, moi j’en peux plus״ m’a-t-il dit avant de me pénétré à nouveau. À peine une dizaine de coup de bassin et je jouissais ! J’ai tellement crié qu’il a dû me mettre une main sur la bouche, pour ne pas alerter tout son voisinage.

Le samedi soir suivant, alors que j’étais assise au bar tranquille à discuter avec Fred, j’ai eu droit à la vengeance de Steve. ״ Pour vous Messieurs, au bar du fond se trouve la mante religieuse, faites gaffe après avoir copulé avec vous elle vous dévorera le cœur ! Sinon, avis au intéressé c’est une pute que vous n’aurez pas à payé !״ Bien sure, tout ça suivi de ma description physique. Fred était mort de rire, moi pas ! Ce soir là, j’ai eu plus de proposition que j’en avais jamais eu jusque là, c’était insupportable, j’ai quitté le club alors qu’il n’étais même pas une heure.

Je n’y suis pas retournée jusqu’au jour où Fred m’a annoncé que Steve n’y travaillait plus.

1 commentaire:

Nayrus a dit…

C'est le monde à l'envers. L'homme à la recherche de romance versus la femme insatiable.

C'était un très bon billet, j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire.